Je suis sur le balcon de ma chambre, je regarde le paysage. Je vais bientôt quitter les miens pour aller dans le monde des humains. C'est ma seconde expérience pour connaître le monde des humains. Ai-je peur ? Oui. Je dois me méfier de ces êtres. Après tout, certaines rumeurs me sont venues concernant le sort des fées. Certaines d'entre elles sont victimes de ces humains. Je dois essayer de les rencontrer. Oui, les fées, pas les humains. Mais vont-elles me parler ? Vont-elles me faire confiance ? Je l'ignore. Ce que je veux c'est de venger celles qui ont été les jouets des mains des humains. Comment faire ? Je dois d'abord trouver les fées. Après, nous verrons. Et, pourquoi venir chez les humains ? Je veux les étudier, établir des alliances avec eux. Est-ce fou ? Peut-être. Je l'ignore.
J'entends ma mère m’appeler. Je me tourne vers elle. Je lui offre un sourire. Elle a des cernes sous les yeux. Fatigué.

Gydaella – Ma chère enfant, êtes-vous sûre de ton choix ?

Emmelys – Oui, Mère. Promis, je ferais attention quand je dois me transformer pour avoir une taille humaine ou quand je dois revenir à ma petite taille.

Gydaella – Essayez d'être le plus souvent en contact de la nature … Faites attention à vous.

Emmelys -Oui, Mère.

Depuis que Yuna a disparu, mes parents ont cette tendance agaçante de me protéger. Je repense à ma sœur. Elle me manque mais je sais qu'au fond de mon cœur, elle n'est pas morte. Je n'ai pas perdu espoir. Je souris à ma mère.

Gydaella – Préparez vous pour ce soir, nous avons un bal.

Un bal ? Ah oui, cela me revient, le bal des lumières. Je hoche la tête puis ma mère s'éloigne de moi. Je me retrouve seule. Je respire doucement puis j'entends frapper. Je dis d'entrer et je vois les servantes. Je leur demande de préparer un bain et de me préparer pour le bal.

Je descends les escaliers du palais princier. Je regarde les invités, je souris. Puis, le bal commence, les danses s'enchaînent. Il fait si chaud dans notre humble palais, je décide donc d'aller prendre l'air frais. Je me promène dans le jardin, je m'approche des fleurs, je pense à ma sœur. Je me souviens de nos jeux dans ce jardin. De nos rires, de nos joies. Elle me manque. Et, je vais la retrouver, je le sais. Je sens une fleur. Puis, quelqu'un vient à moi. Pourrais-je être seule quelques instants ? Est-ce trop compliqué ? J'imagine que cela sera pire quand je serais reine. Je soupire. Je regarde l'importun, il s'agit de Lord Endric.

Endric – Princesse, puis-je vous déranger ?

Emmelys – Allez y …

Endric – Quand partez-vous pour ce périple ?

Emmelys – Je l'ignore.

Endric – Vous ne craignez pas de vous faire enlever par des humains ? Imaginez qu'ils découvrent vos ailes … Ils pourraient faire des expériences.

Emmelys – Vous me menacez lord Endric ?

Endric – Pas du tout. Je m'inquiète pour vous.

Emmelys – Cessez ! Laissez-moi.

Il fait une révérence puis il me laisse seul. Je respire doucement. Je regarde le ciel. Des étoiles. Je pourrais fuir maintenant. Mais, mes parents seraient furieux. Patience est mère des vertus.

Début décembre 28

Je suis arrivée à Riguë depuis quelques jours avec quelques fées et des bagages que nous avons volé sur le chemin, ces derniers appartiennent à des gens qui sont morts. Ils étaient morts avant que nous arrivons ... Je marche dans les rues d'Ivandïr. Je croise des personnes, je me sens seule. Est-ce une bonne idée de commencer par le nord ? Je ne sais pas. Une de ces personnes me semble familière. Est-ce ma sœur ? Si c'est elle, je dois lui parler. Comment faire ? Je ne vis pas à l'auberge mais au palais, j'ai réussis à me faire passer pour une duchesse. Mais vont-ils y croire longtemps ? Je l'ignore. Je soupire.
Et puis, je repense à ma sœur. Toujours.